• Évènement #1 | 11 Novembre : Armistice 14-18

    Cette guerre sanglante qui a duré plus de quatre ans, a causé presque 10 millions de morts et plus de 20 millions de blessés. Elle porte plusieurs noms : Première Guerre, Grande Guerre, Guerre des tranchées.

    Au début, quand les jeunes français sont partis suite à la déclaration de guerre de l'Allemagne le 3 août 1914, ils pensaient que ce serait une guerre courte et qu'ils reviendraient avant l'hiver. MalhFile:Australian infantry small box respirators Ypres 1917.jpgeureusement, cette guerre a duré 51 mois soit plus de 4 ans et peu de soldats sont rentrés chez eux. Ceux qui ne sont pas morts sont revenus chez eux affreusement mutilés (pour la plupart) et traumatisés par d'affreux souvenirs.

    Cette guerre a impliquée 72 pays de tous les continents : L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie d'un côté, la France, la Grande-Bretagne et la Russie de l'autre sans compter leurs alliés et leurs colonies.

     

    Les tranchées

    Les soldats creusent des tranchées afin de se protéger des balles de mitrailleuses des soldats du camps adverse. Les armes utilisées sont d'une puissance terrifiante. Des balles passent tout le temps au-dessus des tranchées. Les tranchées françaises et allemandes se font face séparées par le "no man's land" qui peut faire de quelques dizaines à quelques centaines de mètres selon le terrain. Il est semé de cratères d'obus, d'armes abandonnées, de balles perdues ... et de cadavres trop difficiles à récupérer.

    Les tranchées sont protégées des balles par des sacs de sables entassés les uns sur les autres devant le no man's land, elles sont également entourées de barbelés. Elles sont creusées en lignes brisées pour éviter les tirs en enfilade. Ces galeries sont étroites et forment un labyrinthe. Il y est difficile de s'y diriger, se croiser et d'évacuer les blessés.

     

    Les poilus

    Les soldats restent une dizaine de jours en 1ère ligne (tranchée la plus exposée à l'ennemi, ensuite ils se replient en 2è ou 3è ligne. Le repos (2 fois le temps passé au feu) se prend à l'arrière, dans un cantonnement, en principe hors de portée des tirs. C'est seulement à partir de l'été 1915 que les soldats ont des permissions leur permettant de rentrer chez eux pour une courte durée.

    Les conditions dans les tranchées sont sommaires contrairement aux allemands qui ont des tranchées plus solides et confortables. La campagne est tellement détruite, sans végétation ni racines, que quand il pleut l'eau ruisselle et transforme la terre en boue collante. Dans les tranchées, le froid, le manque de sommeil et d'hygiène sont les mêmes pour tout le monde. Les soldats chassent les rats et ont des poux. Ils ne se lavent pas, ne se rasent pas, c'est pour ça qu'on les surnomme "poilus". Les soldats fument pour tromper l'odeur des cadavres et boivent pour se donner du courage.

    Les hommes ne sont pas coupés de leur famille, ils s'envoient des lettres. Les soldats en écrivent une par jour. La peur et l'ennui sont si présents que les poilus doivent occuper leur esprit et leurs mains. Ils noircissent des carnets, dessinent, fabriquent des objets avec du métal et du bois... En 14-18, 10 milliards de lettres ont circulé entre les soldats et leur famille. À partir de juillet 1915, le courrier est censuré si il est trop critique.

     

    L'anecdote : la Trêve de Noël

    Voici une lettre qui explique cette trêve :

    La trêve de Noël 1914 vue par un caporal Français

    « Le 26.12.14
    Mes chers Parents,
    Encore 36 heures de tranchées de faites, mais celles-ci se sont passées dans des conditions particulières que je vais vous raconter.
    Nous étions cette fois à 25 m des tranchées allemandes, que nous distinguions très nettement. Ceux que nous relevions nous dirent: depuis 36 heures que nous sommes là ils n'ont pas tiré un seul coup de fusil pour ne pas être ennuyés par une fusillade inutile. C'était sensément un accord entre nous et eux
    Dans la journée, j'avais entendu dire qu'ils nous avaient causé, échangé des journaux, des cigarettes même. Je ne voulais le croire tant que je n'en aurais pas eu la preuve par moi-même.
    Au jour, je risque vivement un oeil par dessus la tranchée, enhardi par le calme qui régnait des 2 côtés. Je recommence à regarder plus attentivement. A mon grand étonnement, j'aperçois un Bavarois (car ce sont eux qui étaient en face de nous) sortir de sa tranchée, aller au devant d'un des nôtres qui lui aussi avait quitté la sienne et échanger des journaux et une solide poignée de main. Le fait se renouvela plusieurs fois dans le courant du jour. Un Alsacien qui se trouvait près de nous échangea avec eux une courte conversation par laquelle les Bavarois lui apprirent qu'ils ne voulaient plus tirer un coup de fusil, qu'ils étaient toujours en première ligne et qu'ils en avaient assez. Ils nous ont prévenus qu'ils seraient bientôt relevés par les Prussiens et qu'alors il faudrait faire bien atten­tion, mais qu'avec eux il n'y avait rien à craindre. En effet, ça fait 4 ,jours qu'à 25 m l'un de l'autre il ne s'est pas échangé un seul coup de fusil.
    Nous étions amis des 2 côtés, bien sincères, et quand notre artillerie tirait sur leur ligne nous étions ennuyés pour eux et s'il avait fallu aller à l'assaut de leurs tranchées, je ne sais pas ce qui se serait passé. 
    Dans la dernière attaque que nous avions faite, une vingtaine de nos morts sont restés,à quelques pas de leurs tranchées. Très poliment, un officier nous invita à aller les chercher, et que nous pouvions être certains. Nous avons refusé ... Ils ont soigné nos blessés sans les faire prisonniers, l'un d'eux fut soigné pendant 5 jours. Vers le soir, c'était le 24, un Bavarois remit une lettre que notre Capitaine conserve précieusement, elle était conçue ainsi, autant que je m'en rappelle: "Chers Camarades, c'est demain Noël, nous voulons la paix. Vous n'êtes pas nos ennemis. Ils sont de l'autre côté (probablement les Anglais). Nous admirons la grande Nation Française. Vive la France, bien des salutations. Signé: les Bavarois dits les Barbares"
    Juges...
    La nuit vient interrompre nos échanges amicaux et minuit approche.
    Tout à coup, tout près de nous on entend chanter au son de flûtes et d'un har­monium. C'étaient les Bavarois qui fêtaient Noël. Quelle impression ! D'un côté des chants religieux, de l'autre la fusillade, et tout ça sous un beau clair de lune en pleins champs, tout recouverts de neige. Quand ils eurent fini nous poussâmes des hourrah, hourrah ...
    A notre tour, le Capitaine le 1er, nous entonnâmes d'une seule voix: Minuit Chrétien, puis il est né le Divin Enfant. Ils nous écoutèrent, puis eux poussèrent des applaudissements et des bravos. Enfin, trois qui savaient très bien l'Allemand chantèrent deux cantiques en chœur avec les Bavarois.
    On m'aurait raconté cela je ne l'aurais pas cru, mais les faits sont là et ils se produisent un peu partout, mais mal­heureusement, ne serviront à rien.[…]
    Cette lettre vous parviendra peut être l'année prochaine, dans cette circonstance je m'empresse de vous offrir mes meilleurs vœux pour 1915. J'espère que cette 'année reconstituera tout ce que 1914 a détruit, bonheur, foyers et espérances, et qu'elle appor­te la paix, le travail et la récompense tant méritée par les sacri­fices que cette guerre nous a forcés à faire.
    J'aurais voulu vous écrire hier, mais nous avons été obligés d'aller nous réfugier dans la cave, à cause des percutants qui tom­baient dans Villers aux Bois, petit pays où nous nous reposons, avant d'aller aux tranchées.[…]
    Merci encore de toutes vos bontés. Recevez, mes chers Parents, mes meilleurs voeux de bonheur et de santé pour la nouvelle année et mes plus sincères baisers[…].
    Votre fils qui vous aime. »

    Marcel Decobert, lettre à ses parents, Document multigraphié intitulé « F.M. Franchise Militaire » confectionné par AXO Service PAU au 2° trimestre 1986 sur commande de la famille. Il contient après une courte introduction par les fils de l’auteur ( André et Jacques) un extrait des lettres conservées par sa jeune sœur, ( Madeleine) courant sur la période août 1914-août 1915 période de la deuxième hospitalisation de ce caporal après blessure.

     

     

    Approfondir : http://www.imagesde14-18.eu/ ; http://centenaire.org/fr ; http://www.somme14-18.com/

    Visites : Musée de Péronne (80), je l'ai visité cet été et il est très bien :)

    Sources : http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-noel-mamere ; http://fr.wikipedia.org/ ; http://crid1418.org/ ; http://www.imagesde14-18.eu/ ;  Okapi n°975

     

    Voilà, j'espère que cet article vous aura plu. Moi en tout cas j'ai appris pas mal de trucs d'autant que ça m'intéresse vraiment les guerres mondiales donc voilà et en plus j'ai pas fini : je commence la guerre 14-18 en histoire-géo avant la fin de semaine :) Désolé si il y a des fautes, j'ai pas eu le temps de tout relire.

    Gros bisous, à bientôt ~ #Yuki


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  • Commentaires

    1
    Samedi 15 Novembre 2014 à 18:35

    je connais une prof qui va avoir l'impression d'avoir un singe savant devant elle, mardi matin!

     

    Enfin bon les profs commencent a avoir l'habitude ! (n'est ce pas....)

    2
    Samedi 15 Novembre 2014 à 19:18

    Nuance, 2 singes savants !

    3
    Samedi 15 Novembre 2014 à 23:54

    C'est qui le deuxième c'est WESH (je dis WESH car l'autre c'est pas possible ^^)

    4
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 01:41

    les 2 seules de la classe qui ont vu des reportages

    5
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 10:02

    Ah oui celles qui n'aiment pas la télé réalité je crois que je les connais

     

    6
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 12:06

    Voilà c'est ça !

    7
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 13:24

    On en apprend des choses !

    8
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 13:27

    Oui :) J'ai essayé de faire quelque chose d'assez complet :)

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